Richement élaboré, expressif et tendrement poétique, le concerto n°24 de Mozart figure parmi les plus célèbres du compositeur. Sans le moindre excès, le pathétique et l’expression intense des phrases lui confèrent une dimension profondément humaine. C’est dans un tel dialogue, symétrique, équilibré, entre piano et orchestre, que Mozart puise toute sa ressource créative.
Les critiques jugèrent l’Eroica de Beethoven « assommante, interminable et décousue ». Pourtant, l’innovation musicale de cette Symphonie n°3 la rend intéressante. En faisant éclater les cadres de la symphonie classique, le compositeur marque une frontière avec ses précédentes œuvres, à tel point que l’on parle de « second » style. L’atmosphère épique et furieuse se heurte aux accents de douleurs et de deuils qui sont si caractéristiques du tempérament de Beethoven.